Cyrillo

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MIROIR

Ce que je vais vous raconter vient juste de se passer. Et je vous avouerais que je suis encore sous le choc.
Mais je pense que pour une meilleure compréhension, je dois commencer par le commencement.

Je m'appelle Richard, j'ai 25 ans et je m'apprête me marier et si tout se passe bien, ça sera en octobre. Je suis très amoureux, ça fait six ans que ça dure. En bref, le genre d'histoires parfaites à la " Coup de Foudre à... " Je sais tout d'elle et elle sait presque tout de moi. Pas besoin de vous faire un dessin, elle ignore mon attirance pour les hommes.

Voilà pour l'introduction, donc, je vais me marier et c'est mon frère jumeau Matthieu, qui, non seulement est mon témoin, mais aussi mon garçon d'honneur, barbier, coiffeur, chauffeur. Il veut s'occuper d'un maximum de choses et c'est pas pour me déplaire, je dirais même que ça me rassure.
Aujourd'hui. Début d'après-midi. Mon travail me gonfle, je pars plus tôt. Il faut que je rentre chez mes parents. Arrivé là-bas, mon premier réflèxe est d'attraper un short sur le fil dehors, de l'enfiler vite fait, sans rien d'autre pour me couvrir.

J'ai dix mille choses à préparer pour le grand moment qui n'arrive que dans quatre mois et les réponses à mes problèmes, c'est toujours Matt qui les trouve.
Me voilà en train de parcourir la demeure familiale, ancien corps de ferme remis à neuf ( juste pour que vous imaginiez l'espace et les nombreux recoins d'une telle maison ) , non sans courir, à la recherche de mon frère perdu. Malgré ma tenue légère, très appropriée pour le temps lourd du moment, je sens déjà quelques gouttes perler sur mon dos. Mon short devient presque lourd et se fait obstacle entre ma nudité et ma pudeur. Mais chaque chose en son temps, une bonne douche deviendra récompense d'un problème " marital " qui sera réglé bientôt.

Après avoir fouillé à peu près partout, je me résigne, mon frère est parti en ville, je verrais ça plus tard.
Je me dirige vers ma chambre, car déjà, un autre détail du mariage " m'angoisse ". Alors que je m'apprête à baisser la poignée de ma porte, le son de lourds sanglots retient mon geste. C'est Matt, je reconnais sa façon de pleurer.
De nous deux, j'ai toujours été le plus faible, celui dont les autres se moquent.
De nous deux, il a toujours été le plus solide, celui qui corrigent les moqueurs.
Ça me déstabilise complètement. Je ne l'ai vu pleurer qu'une fois, et ce son était marqué dans ma mémoire.
Mais aujourd'hui, pourquoi ?...

Je pousse la porte, il est dos à moi, une serviette autour de la taille, couché sur mon lit.
Le premier réflèxe aurait été de me diriger vers lui, et dans un élan masculin, lui donner une bonne tape dans le dos et demander pourquoi il " chiale " comme ça.
Mais je sentais la vrai douleur, et je devais agir comme il l'aurait fait.
Je m'assoit sur le bord du lit, déjà les sanglots sont retenus.
Je mets une main sur son dos.

- Matt, qu'est-ce qui se passe ?
- Rien Ric, un coup de blues.
- Un coup de blues, comme ça, en plein après-midi, couché sur mon lit, à moitié nu, les volets fermés ?
- Parce que t'as des moments de prédilection pour pleurer ?
- Pas vraiment.
Sa voix résonnait de tristesse, j'avais envie de le prendre dans mes bras.
- Tu es seul ?
- Oui, les parents sont partis sur Paris pour un truc...je m'en fous... Tu rentres tôt !
- Oui, le boulot me gonflait...je m'en fous !!
- Que tu es drôle !
- Il paraît, oui !
Silence. Vous savez, ce genre de silence, juste avant un aveu.
- Je suis triste.
Je ne dis rien, je le laisse parler.
- Tu te maries, tu vas vivre ta vie, nous oublier, m'oublier. Tu vas me manquer.

Il se jette dans mes bras. Voilà déjà longtemps que nos peaux ne s'était pas touchés comme ça. Il ets loin le temps des bagarres dans la piscine. Je sens son souffle dans mon cou, ses larmes repartent de plus belle. Je ne sais pas quoi dire. Il s'éloigne un peu, prend mon visage dans ses mains, il me regarde. Je ne sais pas à quoi je pensais à cet instant prècis, mais mon coeur s'est mit à battre comme jamais. J'ai eu très peur. Son visage se rapproche, je ne me défends pas. Son regard se coule dans le mien. Mon coeur s'emballe. Son emprise se reserrre. Je ne cille pas. Ses lèvres se rapprochent des miennes, et après un court murmure " Je t'aime ", mon frère m'embrasse.
Mes yeux sont ouverts, mon coeur ne sait plus où donner du battement. Je tremble.
Le temps s'est étiré. Le baiser dure. Je ferme les yeux, enroule mes bras autour de son corps, ouvre ma bouche et laisse nos langues s'apprendre. Il s'arrête. Me regarde.
- Tu ?
- Oui !
- Mais, tu n'as jamais...
- Non !

Il revient vers moi, la serviette est tombée. Mon short devient trop étroit. Mais je ne compte pas aller plus loin, c'est un vrai baiser fraternel...avec la langue, et sa main sur mes fesses.
Il recule encore et là,je me dis, qu'en face, je n'ai que mon reflet, mon frère jumeau, c'est moi, l'image renvoyé par un miroir. Qui a t-il de mal à ça ?
- Tu es sûr de ce que tu fais ?
- Ton enterrement de vie de garçon.

Je m'allonge près de lui, nos corps moites se caressent, nos langues deviennent passionnées, nos mains, trop curieuses.
Il me retire mon short. Je laisse faire. Je suis excité comme jamais. Je n'ai eu aucun homme dans ma vie, même si l'envie était présente, je n'ai jamais osé. Et aujourd'hui, mon premier homme sera mon frère.

Il pose sa main sur mon sexe dréssé. Un émoi parcourt mon échine. La pudeur veut retenir mon geste, mais ma main déjà parcourt son pénis. Nous nous masturbons, sans retenue, sans décoller nos lèvres enflammées. Je suis curieux, et commence à caresser ses fesses. Il écarte les jambes, il m'a deviné.
Je m'attarde sur son anus. Je le sens humide et prêt. Alors, je glisse un doigt, doucement. Un râle de plaisir submerge mon frère.
- Encore.

Je commence des va-et-viens, en ajoutant parfois un deuxième doigt. Il entame le même jeu. Nous voilà, mon frère et moi, au summum de l'excitation, nos sexes se cognant avec délectation, nos doigts pénétrant nos intimités, nos langues s'asséchant des baisers passionnés.
Sans un mot, il vient s'allonger sur moi. Ses mains expertes trouvent mon sexe et l'amènent jusqu'à lui.
Malgré nos minutes de préparation, il est difficile de pénétrer du premier coup. Alors il joue avec ma patience et mon sexe. J'ai une envie incommensurable d'être en lui.
Mon impatience est corrigée, je sens ses fesses se resserrer sur moi. Il pousse un léger cri. Je suis aux anges.

Je commence, doucement à donner des coups de reins, mais le désir grimpant, j'accélère. Il répond par des râles de jouissance. Alors que je sens l'explosion de bonheur au bord de mes lèvres. Il s'arrête et se retourne.
J'ai compris.
Je me mets sur le ventre, il se place derrière moi, ses lèvres collées à mon oreille. Il me mordille. Et déjà, je le sens entrer en moi, plus facilement. Un frisson de plaisir court le long de ma peau, je rentre dans la danse de ses reins et je bouge aux rythme des battements de mon coeur.

C'est idyllique.
Je sens tout son corps trembler. Ma jouissance se fait oppressante. Il se retire, me retourne, s'allonge sur moi, m'embrasse, et nous jouissons là, dans cette douceur moite, après la pointe d'un rythme éffréné. Dans les bras l'un de l'autre, nous venons de nous méler.
Un silence.
Il se lève et va prendre sa douche.
Au moment de sortir de la chambre, il me regarde, sourit.
- Au revoir.
Il sort. Je sais ce qu'il veut dire : Unique, secret, magique. On en reparlera pas, et on ne le refera pas.

Il ferme la porte. Je pleure un peu et me dis : quitte à ne jamais en parler, rien ne m'empeche de le raconter. Là, anonymement. Sur un site, où d'autres histoires ont déjà égayé mes moments de solitude. Alors que j'entends l'eau couler, mes mains, déjà, parcourent le clavier, juste pour vous faire partager ce moment de chaleur.

Richard_cook@hotmail.fr

Rêve ou réalité, ces histoires ne doivent pas vous faire oublier les dangers d'une relation sexuelle sans protection. METTEZ DES CAPOTES
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