Cyrillo

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Mon coloc Homo

" Je suis homo. "

Je me souviens encore de son rire innocent et de son expression gênée. C'est la première chose que m'a dit Mathieu quand on a parlé de colocation.
C'était le premier homo que je rencontrais mais je n'avais pas d'a priori sur l'homosexualité en particulier. C'est comme ça que j'ai fini par partager mon appartement avec un parfait inconnu homosexuel. Moi, je cherchais quelqu'un pour partager mon loyer, et lui, cherchait un endroit pour vivre.

Je ne pensais pas au début que la collocation serait si agréable. Mathieu est quelqu'un de très facile à vivre. Il est très discret, s'énerve rarement, s'adapte à toutes les situations. Dès le départ on avait mis en place des règles de vie pour que chacun respecte l'intimité de l'autre. Il a plutôt une personnalité passive, donc il accepta sans rechigner toutes mes conditions. Et puis, il est toujours joyeux. Quand je rentre le soir après une sale journée, s'il est là, sa bonne humeur me fait oublier mes soucis. Parfois aussi, il cuisine pour moi ou s'occupe de mes affaires quand je n'ai pas le temps.

Oui, je ne vous ai pas dit : je suis en 5ème année de médecine et je travaille en tant qu'infirmier de garde à l'hôpital et puis, je fais du rugby 3 fois par semaine. Donc j'ai peu de temps. Comme Mathieu est étudiant en 1ère année d'histoire de l'art et donne des cours particuliers d'espagnol pour avoir un peu d'argent, il a beaucoup plus de temps que moi. Alors souvent, il en fait un peu plus que moi sur les tâches ménagères. C'est très agréable. C'est presque comme vivre avec sa copine mais sans les inconvénients et sans le sexe.

Non, je ne le dirais jamais assez. La colocation avec Mathieu s'est avérée être l'une de mes meilleures décisions. Et pour les réfractaires qui vont me dire : " mais t'as pas peur qu'il te saute dessus pendant la nuit ? " Je leur réponds : " c'est pas une brute sauvage, il est normal. Et puis, même s'il voulait me sauter dessus, il aurait du mal... " Pour vous le décrire un peu plus précisément : Il est plutôt petit et maigre. Brun. Les cheveux assez longs avec des coupes toujours fashion. Les yeux verts. Il s'habille coloré et très moulant. Bref, il sent le pd à 20milles... Côté personnalité ? Ben, je vous ai déjà dit qu'il était plutôt passif mais très souriant et plutôt sociable. Il a 20ans et s'est décidé à faire de l'histoire de l'art car il se sent l'âme d'un artiste, après avoir fait une année sabbatique en Espagne où il travaillait comme serveur. Le seul bémol ?

Je ne sais pas vraiment si c'est un bémol en fait, je n'ai pas trop d'avis sur la question. Tant que ça ne se passe pas devant moi, ça ne me dérange pas. Oui, Mathieu est, comment dire, un garçon facile ? Bref, il ramène souvent des mecs dans sa chambre. Une fois je l'ai surpris en train d'embrasser un autre mec. C'était la première fois que je voyais 2 mecs s'embrasser. Ça m'a fait un peu bizarre. Mais je n'étais pas dégouté. En fait, ça m'est égal maintenant.
J'habite avec un cliché ? Oui c'est peut-être vrai. Après tout, je représente bien l'hétéro de base moi aussi. On peut dire que je ne risque pas grand-chose avec lui. Moi je suis de taille normale. 1m80. Plutôt costaud avec le rugby mais pas vraiment svelte non plus. Châtain clair. Les cheveux courts. Yeux marrons.

Ma vie se résume aux études, travail, le sport avec les potes. Et les weekend où je ne suis pas de garde. C'est : parties de foot ou de rugby sur la console. Bière. Et sortie drague. On se voit peu les weekends, souvent il retrouve ses amis pour faire des trucs d'homo. Et moi je retrouve les miens. En revanche la semaine, il n'y a que nous deux. Et c'est bien comme ça. Même si on n'a rien ou très peu en commun on s'entend bien. Petit à petit, on tisse un lien d'amitié propre à nous deux.
Enfin, ça c'était le cas, au début.

Ça faisait 5mois qu'on vivait ensemble et tout se passait bien entre nous. Moi j'avais trouvé une énième petite copine et ça commençait à devenir sérieux. Ça faisait déjà un mois. Quand elle m'a plaqué, ce fut un coup dur. Je commençais à désespérer sérieusement. Non pas que je fusse fou amoureux, seulement, je commençais à me dire que je n'arriverais jamais à me caser. Bref, un soir de beuverie je suis rentré complètement bourré, Mathieu était là ; et dans un moment de déprime j'ai pleuré tout mon désespoir dans ses bras réconfortants. La télé allumée en fond sonore, ce soir là il y avait un téléfilm érotique.

L'alcool. Les idées brouillées. Tête qui tourne. La chaleur de ses bras et le réconfort de ses mots. Les cris de femelle en chaleur. Et ces corps humides et brûlants se touchant, se frottant. Mon dieu, et ça faisait déjà 3 semaines que je n'avais pas eu de sexe...

Mathieu ne mit pas longtemps à s'en rendre compte. Il me regarda dans les yeux avec un petit sourire moqueur. Mais sans me juger. C'est un mec lui aussi. Il me comprend. Et puis, je ne sais plus ce qu'il s'est passé. Son expression a changé. Son regard insistant me demandait s'il pouvait m'aider. Il avait bu lui aussi. Je l'ai su plus tard.

Mon regard lui répondait que j'avais besoin de me vider et que si je pouvais être aidé ; Alors ce serait encore mieux. On s'est regardé longuement sans dire un mot. Puis il a fait le premier pas. Sa main s'est approchée de mon pantalon. Il me regardait toujours, hésitant.

A ce moment tout se bouscule dans ma tête : je sais que je ne suis pas attiré par les mecs, mais je me dis que si c'est juste pour du sexe, alors c'est toujours mieux à deux que tout seul, hein ? Il a beaucoup d'expérience, ça ne devrait pas être dégueu. Alors je me laisse emporter par le flot.

Je me suis laissé faire. Ses mains dégrafèrent mon pantalon. Il me caressa un peu la queue à travers le boxer. Sa bouche s'est approchée de mon gland emmitouflé, il mordillait le bout de ma queue à travers le tissu humidifié par sa salive. Puis ses mains tremblantes sont remontées sur mon torse pour me caresser.

Après avoir chatouillé mes tétons, il retira délicatement l'élastique de mon boxer et baissa pantalon et caleçon à mes pieds. Je m'installai dans le canapé, il s'ajusta à ma position et se plaça bien entre mes jambes. Sa main saisit ma bite en feu, il commença un léger va-et-vient avant de prendre mon gland en bouche. C'était si bon que ma tête tournait encore plus. Il en voulait, il aimait ça. Sa pipe était active et passionnée. Sa langue jouait partout. Il m'aspirait, me buvait, m'avalait.

Au début il me branlait un peu en même temps qu'il me suçait. Puis ensuite, il a commencé des va-et-vient puissants avec ses lèvres gonflées et rougies. Ses mains jouaient avec mes couilles et me caressaient partout. Parfois il s'arrêtait pour les bouffer et les gobait une par une en faisant tourner sa langue dans mes poils. J'étais un peu gêné car je n'arrivais pas à retenir mes soupirs de plaisir. Je ne voulais pas qu'il me prenne pour un pd. Je mettrais ça sur le compte de l'alcool.

Au bout de 20min de pompage intensif, je ne pouvais plus me retenir. J'ai tout déchargé dans sa bouche et dans un élan réflexe, j'ai attrapé sa tête pour qu'il ne se retire pas. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je l'ai regretté ensuite. Il s'est retrouvé avec mon sperme dans la bouche. Je crois qu'il a avalé. Je me suis excusé, je ne voulais pas. J'avais un peu trop bu. Je regrettais. Il m'a souri, il m'a répondu que ce n'était pas si grave. Que lui aussi était fautif. Après tout, c'est lui qui avait fait le premier pas. Il a pris ma main dans la sienne avec douceur, je me suis vite dégagé. J'étais très mal à l'aise. Il était un peu surpris mais j'étais trop embarrassé pour m'en soucier.

Ce qui venait de se passer n'était pas anodin. J'avais besoin de réfléchir. Je me suis éclipsé dans ma chambre et j'ai pensé toute la nuit.

A suivre...

(Vos commentaires sont très appréciés)

Paul

paulrugeau@yahoo.fr

Suite de l'histoire

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