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7 et 8 Mai

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Premier épisodeÉpisode précédent

Agriculteur | 8

8 | Inconvenant

Le récit de Julien

Du coin de l’œil, je l’aperçois qui approche, mains aux poches.

Il a revêtu un tee shirt coloré ras du cou, un bermuda pastel et des chaussures bateau. Cheveux châtain, mèche sage, léger hâle, un vrai jeune homme de bonne famille ! Seule, l’abondante pilosité brune de ses forts mollets aux muscles longs détonne dans cette douce harmonie sucrée et affirme sa maturité.

Il est tôt, très tôt. Au centre du cercle de débourrage, je fais tourner en longe et au licol un jeune mâle au trot. Ma chambrière maintient l’allure en traînant au sol mais il reste agité, l’encolure frissonnante, distrait et irrégulier dans son allure.

Cyrille s’est accoudé à la lice et me regarde. Nous ne nous sommes salués que d’un signe de tête mais un sourire flotte sur ses lèvres.

Joli jeune homme.

J’ai fait un pas de côté et le cheval s’est arrêté mais dans la précipitation et un nuage de poussière. Un postérieur à la traîne creuse son dos, l’encolure est tournée vers la lisse, la tête s’est relevée comme s’il était effrayé.

Je remonte à son épaule, le flatte dans un murmure rassurant jusqu’à ce qu’il souffle puissamment, signe de son relâchement. D’une main, je touche le membre à la traîne pour qu’il se rassemble au carré puis je déclenche le pas d’un claquement de langue.

L’arrêt suivant étant correct, je le sors du cercle, l’emmène boire puis j’attache la longe à un anneau et le bouchonne sommairement avant de vérifier ses pieds qu’il me donne sans hésitation. Je le gratifie alors d’une série de tapes sur la fesse et d’un murmure de satisfaction.

Cyrille nous observe, à deux pas, et je tends le bras vers lui pour qu’il s’approche. Alors que la bête nous donne à voir l’insondable profondeur de son gros œil sombre bordé de cils épais et courbes, je saisis son poignet et amène sa main à plat sur l’encolure humide parcourue d’ondes de frisson. Puis je la glisse le long du passage de sangle pour qu’il perçoive les battements de ce grand corps et, enfin, je retourne sa main pour qu’il sente sa paume.

Je le regarde dans les yeux et je ne sais ce que j’aurai réussi à lui faire percevoir du profond mystère qui, depuis si longtemps, m’attache indéfectiblement à ces animaux si puissants et si fragiles à la fois. Plus que tout, ils nous font interroger notre relation à l’autre et nos interactions.

Je tire d’une main sur le flot de la longe et le nœud se défait souplement. Je vois Cyrille lever un sourcil d’étonnement.

- « C’est un principe absolu. Le cheval est craintif. Il peut s’effaroucher d’un rien et tirer au renard, on doit pouvoir le libérer d’une seule main, d‘ailleurs on appelle cela un nœud d’évadé. »

Le puissant animal me suit docilement et je le conduis dans un box où je le gratifie d’une poignée de grain pour ancrer l’idée de récompense après le travail. Je referme la porte et, sans m’arrêter, je prends la direction de ma maison, Cyrille m’emboîte le pas.

Arrivé devant la porte, j’arrache mes bottines au tire-botte puis, en sautant d’un pied sur l’autre, mes chaussettes. J’entre et trouve la fraîcheur de la tommette sous mes pieds nus. J’entends Cyrille refermer soigneusement la porte pendant que je déboucle ma ceinture, extirpe mon polo, le quitte. Je m’en bouchonne sommairement les aisselles et les côtes et, l’ayant roulé en boule, je le lance à l’aveugle dans la direction où je pense qu’il se trouve. J’abaisse ma culotte d’équitation, descends mon slip qu’un piétinement fait tomber à mes chevilles et, nu, je rejoins la salle d’eau.

Le corps tendu en appui sur ma paume gauche au mur, je suis hors d’atteinte de l’eau encore froide dont je teste la température, attendant qu’elle …

Il a posé sa main sur ma taille et je me suis retourné d’un bloc, queue brandie et bras levé pour l’envelopper. Il a enfoui sa tête sous mon aisselle et s’est serré, nu, contre moi en me léchant tel un glouton. Sa main a cherché le robinet en tâtonnant pour couper l’eau.

Je l’ai regardé se repaître de mes odeurs, à petits coups de langue qui lape, descendre sur mon téton en détrempant les poils autour puis se plier soudainement pour avaler mon dard.

Une somptueuse prise en bouche, pulpeuse, soyeuse, aspirée.

Il s’est redressé, plaqué contre moi pour me faire sentir sa bite chaude contre mon ventre et il m’a embrassé. Une magnifique salade de douceur et d’entrelacs soyeux.

Il m’a pris la main et m’a emmené jusqu’à ma chambre. Il a contourné le lit, ouvert la porte de l’armoire qu’il a orientée avec soin puis s’est hissé sur le lit. Faisant face au miroir, il s’est positionné à quatre pattes, me regardant dans le reflet. Le tout, sans un mot.

Je prends le tube de lubrifiant et, à genoux, je le rejoins sur le lit. Je débouche le tube, le presse sur l’extrémité des doigts de ma main droite et, tout en croisant son regard dans le miroir, j’enduis sa raie. En remontant. Une deuxième fois. Mon majeur s’attarde sur son œillet, le masse en vibrant, le pénètre d’un coup. Il a pris une grande inspiration et fermé les yeux une seconde.

Je ressors et saisis le tube, l’élève, le presse et un serpentin de gel translucide tombe et s’écrase sur son coccyx. Mon pouce s’y roule, prêt pour une prise d’empreinte, mais il cascade entre ses fesses et le harponne en remontant d’un geste preste. Il a encore soupiré, fermé les yeux mais presqu’aussitôt, il les plante de nouveau dans les miens. Mon pouce, discrètement, creuse patiemment son nid en lui et je le vois cligner des paupières, puis se reprendre, tenter de résister.

Mais sa nuque se casse, son conduit s’est fait souple et ductile et sa respiration s’accélère sensiblement. Ses yeux ont changé aussi. Dans le miroir, ils demandent. Ils attendent, confiants.

Je ne veux pas le priver du plaisir que lui dispense mon pouce alors, un peu maladroitement, je me débrouille avec ma main gauche pour enduire mon pieu brûlant, je m’agenouille entre ses cuisses et, pesant d’une main sur ses reins pour le rapprocher, je substitue le plus rapidement possible mon gland à mon doigt, sans plus que l’emboucher.

C’est lui qui recule son bassin et vient me chercher. Je n’ai qu’à me redresser en éloignant mes fesses de mes talons et il m’avale, souplement, sans pause, en geignant de plus en plus fort, sans plus se regarder, les yeux plissés par l’effort. Mes deux mains assurent l’intendance, réglant l’écartement de ses genoux, le creusement de son rein, l’étirement de ses bourses, l’écrasement de ma touffe avant de l’empoigner par les hanches et de contempler son image avec lui.

Il s’est affaissé sur ses avant-bras et on détaille les crêtes de sa colonne qui monte jusqu’à la broussaille brune de mon pubis encadrée par les deux pointes de ses petites fesses blanches, marquées par l’enfoncement de mes pouces.

Il sourit. Il respire bouche ouverte, ses yeux papillonnent, il s’ébroue et me cherche du regard, joyeux ! Je l’interroge d’un arrogant coup de menton volontaire et il hoche la tête.

Alors je lance la mécanique ! Lentement, progressivement mais inexorablement !

Les deux corps s’animent, venant à la rencontre l’un de l’autre dans un emboîtement de plus en plus profond, de plus en plus rapide, de plus en plus sonore. Il a abandonné les jeux de regards et, le visage enfoui dans le matelas, ses doigts blanchissent à tant écarteler ses petites fesses qu’il lance à l’assaut de mon pubis avec une détermination vorace.

Je le laisse s’épuiser dans ce ressac, je me concentre dans l’airain de ma queue, je sais qu’elle va triompher de son enthousiasme juvénile, qu’il me suffit de veiller …

Dans un cri, il a serré convulsivement mon pieu et un soubresaut a secoué son rein, puis un autre. Un troisième. J’attends, je me retire et je le déplace pour trouver le pli du drap où il s’est répandu. Je le guide par la nuque.

- « Lèche. »

Et mon pouce lui administre un supplément de jouissance qui le tétanise.

Puis je m’allonge à son côté alors qu’il retrouve ses esprits, ma main réconfortante le caresse. Il s’enroule, se retourne pour blottir son visage sous mon bras qui enveloppe ses épaules. Il respire à grandes goulées. Sa main glisse et s’empare de ma queue qui, aussitôt, reprend de sa vigueur. Mais ma main lui interdit fermement toute caresse de substitution.

Qu’on s’entende bien : ce n’est pas d’une branlette d’adolescent dont j’ai envie !

Je descends dans la ruelle et soutenant ses épaules d’un bras, je le redresse, dos au miroir. Tournant la tête par dessus son épaule, il regarde la courbe souple qui mène de son dos à sa croupe que je caresse, ses fesses en poire ainsi posées de biais. Ma main soulève, ouvre ce fruit et il voit sa pastille brune, ourlée, que je caresse de la pulpe de mes doigts avant qu’ils n’y disparaissent, aspirés. Puis il sent ma queue lui battre les fesses et je la guide pour qu’elle le presse de l’avaler.

Il a pivoté de profil et s’est cambré, s’offrant au lancement pour la mise en orbite réussie. Oublié le miroir ! Je l’ai enfilé d’un coup jusqu’à la garde. Il est tout aussi affamé que moi, ancre ses épaules au matelas et use si bien des voluptueuses contractions de son bassin qu’il ne me laisse aucune chance de manœuvre dilatoire : il va me falloir lui donner cette sève qu’il attend.

Alors il devra la mériter.

Je le refrène, l’encadre, lui mesure mes glissades ou, tout au contraire, je le goinfre, le remplis, le pilonne. Il résiste ! Avec une efficacité que décuple l’arrogance de la jeunesse : il SAIT qu’il m’aura … Alors je m’abandonne aux délices de son cul, je ferme les yeux pour me sentir monter, mon rein se tendre, se bloquer ...

Mes deux solides pognes se sont refermées sur ses fesses comme des mâchoires de fer et mon coup de rein l’a encastré dans le matelas, épinglé par ma queue. Je hoquette en le remplissant et je le sens venir lui aussi, son cul enserrant étroitement ma bite pour en extraire tout le foutre.

Je bascule sur le dos et il se jette sur ma queue en glouton, grognant, suçant, léchant, tétant comme un nouveau né. Puis il glisse contre moi avec une fluidité de serpent et vient m’embrasser. Sa langue de fripon sent le foutre et ce contraste est terriblement excitant chez ce jeune homme si propre sur lui. Ma main se glisse entre ses délicieuses fesses et je le doigte en réponse. Un dialogue voluptueux où il cherche à inventer des trésors de sensualité en réponse aux éclairs que mes doigts lui prodiguent.

- « Monstre ! » lâche-t-il dans un hoquet.

Aussitôt je suspends ma caresse et c’est lui qui vient la chercher dans un petit rire. Il roucoule, se love, me cajole, semble sans cesse découvrir des parties inconnues de mon anatomie, inspecte son trou du cul dans le miroir, le teste d’un doigt prudent puis relève ses yeux dans les miens avec un grand sourire. Il empoigne ma bite, l’embrasse dévotement et vient me souffler à l’oreille.

- « J’aime comme tu m’encules. »

Certainement la phrase la plus inconvenante qu’il ait jamais prononcée jusqu’alors.

La voilà ! Scintillante ! Une époque …

Amical72

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