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7 et 8 Mai

Grosse queue
"Plan à 3"
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Agriculteur | S11 Échapper à son emprise

11 | Exactement

Le récit de Julien

Nous sommes restés ainsi allongés au soleil un long moment, peut-être ai-je plongé dans les bras de Morphée pour une de ces courtes siestes qui me ragaillardissent ... Chacun sagement étendu sur sa serviette mais, à chaque mouvement, chaque changement de position, chaque retournement, Mehdi, remontant sa jambe, écartant son pied, son bras ou ses doigts, s'est appliqué à garder avec moi un contact physique discret, à le renouveler ... Un cordon ombilical, l'espace entre nous dissimulant le plus souvent cette connexion ténue mais permanente et locace.

Car je suis enchanté de ce que ce léger frémissement me raconte de son bien-être – que je partage d'ailleurs – et de son désir latent qui met des reflets mordorés dans son oeil d'épagneul. Je m'étire longuement, scrupuleusement, sans qu'il se manifeste. Je me redresse en position assise sans obtenir davantage ; en désespoir de cause, je me retourne alors vers lui.

Le matou est mollement allongé, une jambe étendue, l'autre, genou replié, il ouvre ses cuisses à l'équerre, ce qui ramène tout son paquet sur sa gauche, sa bite a roulé sur ses couilles plus sombres. En dessous, une autre broussaille noire attire le regard pour ce qu'elle dissimule un secret que je sais bien appétissant. Il a relevé ses épaules sur un coude, le torse un peu creusé par sa posture et il me regarde, droit dans les yeux avec un léger sourire, en guise d'invitation.

Je pivote d'un quart de tour sur mes fesses pour être plus à l'aise et ma main en pince épouse son pied posé sur la tranche. De sa pulpe, mon pouce caresse sa voute plantaire, méthodiquement, léger comme un souffle d'air, une plume d'eider. Je le vois prendre une profonde inspiration, je sens son pied frémir alors je suspends mon geste, le temps de le voir retrouver son calme ... puis je le reprends. Obstinément.

Il a repoussé sa jambe d'une vive détente pour écraser ma main contre ma cuisse et l'immobiliser. Il rouvre lentement ses yeux et me fixe, implorant. Je l'interroge d'un haussement de menton. Il se rengorge, papillonne des paupières qu'il garde légèrement baissées pour ourler son regard et opine cérémonieusement du bonnet.

Mais je lui oppose une moue de doute en balançant latéralement la tête pour marquer un flottement, une tergiversation ...

Il prend un air offusqué, les sourcils relevés, les yeux écarquillés, la bouche arrondie en guise de protestation outragée et je lui souris malicieusement, signifiant ma reddition. Je me relève et, aussitôt, il se joint à moi pour secouer et replier les serviettes. Il se dresse, tourne la tête en tous sens, chien de prairie placé en sentinelle et prêt à glapir pour signaler un danger éventuel.

- "Il n'y a personne ici, c'est le bout du monde."

D'une longue enjambée, je suis passé à côté de lui, non sans lui claquer furtivement la fesse.

- "Ne te crois jamais seul au monde. En tous temps et en tous lieux, des centaines d'yeux sont braqués sur toi et guettent la moindre de tes polissonneries. Alors remets sagement ton short trop grand ... et j'aurai le privilège de te le retirer le moment venu."

Il a enfilé le dérisoire morceau de tissu avec célérité pour montrer qu'il prenait mon annonce pour un engagement et l'a lissé sur ses fesses avec une mine d'enfant ébloui. Je le contemple quelques instants, son corps souple et fin, sa peau douce comme un refrain, sa pilosité rase sur le torse et plus dense sur les jambes, son visage anguleux et son regard ténébreux, son sourire ... Un joli garçon, vraiment! J'opine d'un sec coup de menton et il glousse.

- "Ça te va, l'animal te plaît?"

D'une main, je le pousse hors du bosquet en direction du véhicule.

- "Un jour, des copains ont réussi à me traîner en boite de nuit gay et j'ai été répéré par un très beau mec. Mes potes m'ont félicité car j'étais le choix du roi, en l'occurence celui d'un mannequin qu'ils avaient vu faire la dernière une d'un magazine, m'ont-ils dit. Or quand nous sommes arrivés dans sa chambre d'hôtel, il a pris la pose et sa première question a été "comment tu me trouves?" Il m'a demandé à la suite mon avis sur chacune des parties de son corps, lequel était splendide assurément ... mais je ne me suis jamais autant ennuyé au lit qu'avec ce mec pourtant si beau mais qu'il fallait sans cesse rassurer sur son capital de séduction. Alors, toi? Oui, tu me plais mais, SURTOUT, j'aime comme tu joues avec moi."

Et j'ai capté son sourire dans le rétroviseur. Il s'est rencogné contre la portière.

- "Toi aussi, tu me plais et ce que j'aime SURTOUT, c'est que je sens que, à tout instant, tu te préoccupes de moi!"

Toujours sa répartie! J'ai une quinte de rire.

- "Tu sais, je suis un sauvage qui vis seul le plus souvent, excuse-moi si tu me trouves trop collant, je n'ai pas l'habitude de partager mon quotidien."

Il se tourne vers moi dans cet habitacle et je sens son regard qui me transperce.

- "Et toi, sais-tu qu'il a raison le petit jeune que t'as dépucelé? Car c'est bien ça, il s'est jeté à ton cou pour que tu lui débouches le cul et tu as fait ça comme tout ce que tu fais : avec application, méthode et BEAUCOUP de cette conscience toute professionnelle ..."

Il passe sa main sur son menton, ses joues et j'entends sa barbe crisser.

- "Dis-moi, j'aurai droit à un goûter en arrivant? Avec ta langue en entrée et, ensuite, ta queue pour me régaler."

Il y a quelque chose de désagréable dans la soudaine vulgarité grasse de son discours, un étalage forcené où je ne retrouve pas sa douceur, son abandon, son authenticité mais, pour l'heure, je n'insiste pas, je balaie ce qui sonne comme une fausse note, une maladresse.

Je gare la voiture, je vais écarter les serviettes puis, traversant les bâtiments de la ferme en ignorant toutes ses invitations à les rejoindre, je me dirige vers la maison. J'ouvre la porte, m'efface pour le laisser entrer, le rattrape par le bras et claque la porte derrière nous. Aussitôt, je le galoche.

Je l'enferme étroitement dans mes bras, le muselle de mes lèvres, l'envahis de ma langue, l'étouffe de mon élan. Quand je le relâche, il suffoque ; j'arrache son tee-shirt et son short, le bouscule et le précipite à l'envers sur le canapé. Ma grosse main s'empare de son paquet et j'avale sa bite raide qui s'en échappe puis j'enroule son rein pour lui bouffer la raie et déguster ce petit trou du cul où je fiche un doigt frétillant en reprenant son gland rose en bouche.

Je goûte également à son téton pour vérifier que je sais encore comment en user pour terrasser mon partenaire. Ça va, le test est concluant!

J'ai abusé de sa faiblesse passagère pour le trainer jusqu'au lit. Me dépouillant dare-dare de tous mes vêtements, je tombe sur lui qui a roulé sur le dos. Rapidement, chacun de mes membres vient écraser un des siens, en miroir, en surplomb et je le contemple, écartelé sous moi, capturé ainsi qu'un insecte. Puis je lui rends sa liberté, un bras après l'autre, mes genoux cessant de comprimer ses cuisses, j'approche mes lèvres des siennes, me gardant bien de le baillonner trop étroitement. Ma langue s'infiltre, cherche et volète et la sienne la rejoint pour un pas de deux, léger, souple, mutin.

Je souligne la saveur de ce baiser d'un murmure d'approbation et je bascule sur le dos, renversant nos positions. Le baiser se poursuit langoureusement et il roule sur moi, alignant en parallèle nos queues dressées l'une contre l'autre mais quand il va pour glisser vers le bas, je le retiens et le renverse tête bèche.

S'il engloutit goulument ma bite, je ne suis pas en reste et dévore sa raie poilue que mes deux pouces écartent pour dévoiler l'objet de ma gourmandise. Ma langue s'y plaque, détrempe, fore et lèche. Alternativement, mes pouces en éprouvent l'élasticité, s'y plantent, l'assouplissent et je le lape de nouveau jusqu'à ce que mon doigt, en y plongeant, débusque le bouton qui le fait imparablement sursauter.

Il geint, grogne, se contorsionne, parvient à s'emparer d'une capote et du gel, m'équipe, m'enduit, prolonge la caresse d'un massage énergique. Mes mains entourent sa taille, il se retourne et m'enjambe. Devant son air déterminé, je lui abandonne la manoeuvre, il se penche, me guide, se hausse, s'embouche et s'asseoit, m'avale, TRES lentement, en régulant son souffle, en basculant son bassin, en se laissant simplement peser sur moi.

Et c'est délicieusement érotique de le sentir m'absorber milimètre par millimètre, relevant précautionneusement un genou puis l'autre pour venir reposer son pied à plat, puis l'autre, qui encadrent mon bassin. Je me suis redressé en position presqu'assis, étirant ses jambes pour les replier et en entourer ma taille. Il s'empale jusqu'à la garde alors que je soutiens son dos d'un bras. Les siens m'enveloppent en écharpe et il entrebaille en tremblant ses paupières sur ses yeux chavirés.

Et c'est EXACTEMENT ce qui me plait, ce qui me fait fondre : sentir son frisson courir le long de ma queue solidement arrimée en lui et le voir tout à son plaisir, lui qui en est la cause. Sa bouche entrouverte laisse filtrer un vagissement de nouveau-né et tout son corps pantelant est livré à mes caresses, douces ou vaches, les unes qui le creusent, les autres qui le resserrent.

C'est un sacré amant, expressif presque extatique, que la plus légère de mes oscillations fait vibrer, chanter, qui se dévoile sans pudeur dans son plaisir, loin de son air bravache d'il y a un moment. Sa queue demi bandée laisse échapper un filet translucide et je le branle lentement.

Des sursauts le secouent de temps à autre et ses ischions enfoncent alors mon pubis, il me prend sa bite des mains et s'astique énergiquement. Alors, au bout de ce balancement qui me fait aller et venir en lui, à la fin de sa branlette frénétique, je guette l'instant de sa fulgurance, ses panaches qui entraînent les miens en réponse, ces éblouissements, cet étourdissement, ce vertige.

Je nous renverse, me retire, l'allonge avec précaution, mêle mes fluides aux siens, en oint ses lèvres que je viens embrasser pour un rite paien. Il crochète ma nuque d'une main, m'attire à lui et m'embrasse d'une langue délicate et volubile avec un soupir de satisfaction. Ses mains, ses doigts courrent dans mes poils, glissent sur mes moiteurs, étreignent mes formes pour s'y accrocher, nous retenir soudés.

Derniers soupirs, sourires, dialogue des regards complices, joyeux, bienveillants. C'est exactement ainsi que j'aime baiser : un plaisir partagé, un moment d'étroite complicité où chacun se révèle à nu, le bonheur d'une rencontre, la reconnaissance mutuelle.

Nous avons pris une douche rapide en chahutant comme deux ados attardés, la facilité de cette entente me remplissant d'une légèreté toute confraternelle.

- "Allez, viens avec moi nourrir mes juments!"

Amical72

amical072@gmail.com

*Sade - (Official Live Video From San Diego) If I tell you / Si je te dis / If I tell you how I feel / Si je te dis ce que je ressens / Will you keep bringing out the best in me / Continueras-tu à faire ressortir le meilleur de moi ? You’re giving me the Sweetest Taboo

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