1| Ocean Pacifique
Note : Ce projet est une collection de mes mémoires BDSM d'il y a trente ans. Toutes ces histoires sont vraie mais les noms (certains en tout cas) ont été changés.
Lorsque j'eus trente ans, je parcourais les États-Unis pour des raisons professionnelles, plutôt l'Amérique profonde et les "états secs". Je n'aime pas, mais je m'arrangeais toujours pour arriver à New York et repartir de San Francisco, deux villes si peu typiquement américaines.
Internet de l'époque ce n'était pas bien plus que des pages statiques et des emails. J'ai toujours aimé prendre des escortboys. D'abord parce que je n'ai pas le fantasme pervers de l'affection, et ensuite parce que je n'aime pas draguer, d'autant que j'avais un emploi du temps chargé. Je m'étais donc réservé un gars à San Francisco. Un magnifique "Daddy Bruno" avec des moustaches démentes un look de biker Hells Angel, des tatouages partout. Enfin dans mon genre, deux mètres 130 kg d'american beef.
À l'époque je ressemblais à Harry Potter, fluet, discret, avec une voix monocorde renforcée en Anglais par l'accent Français. Le genre à qui on accorde peu d'attention, mais le Bon Dieu sans confession. Je descendais souvent dans un hôtel aujourd'hui disparu près de la station du cable Car de Market, l'hôtel Renoir sur Mc Allister St. C'était classe et cher (mais c'est pas moi qui payait) aussi parfaitement vieillot. Rien à voir avec les hôtels modernes comme le parc 55 juste en face.En fait cela tenait du palace indien. J'arrivais donc d'un séjour dans le Colorado pour un congrès. Je m'enregistrais à l'accueil et je pris ma chambre puis une douche. La galère pour avoir de l'internet, il fallait aller à l'accueil.. Bref j'arrange le RDV avec mon mec, en lui donnant rendez-vous juste devant l'hôtel.
J'attendais sur un fauteuil dans le hall quand je vis arriver devant la porte une énorme Harley chevauché par un géant harnaché de cuir, tatouages apparents, avec des chaînes. Bon quand faut y aller faut y aller et je ne pouvais pas vraiment trouver le moyen d'être discret pour l'amener dans ma suite. Je vais donc l'accueillir, le cœur battant, et nous passons ensemble devant la réception où cinq employés étaient en mode sidération. Nous prîmes l'ascenseur, ce que je ne fais que rarement à SFO à cause des risques de tremblement de terre. Puis on arrive dans ma très grande chambre. Je lui donne ses 130$ (moins cher qu'à NY). Le mâle baragouine un truc. Mon anglais de l'époque, essentiellement utilitaire, ne me permets pas de bien saisir les nuances, mais le gars de déshabille. Je m'attèle à retirer ses grosses bottes et j'en chie.Puis je couvre ses pieds de baisers. Comment ne pas vénérer un tel monument de virilité. Il a l'air d'apprécier. Il commence à me manipuler comme si j'étais un charge, un sac de ciment. J'atterris sur le lit sur le dos, totalement déssapé. Son torse magnifiquement poilu, avec quelques poils blanc et des anneaux d'aciers sur les tétons me fascine. Nous jouons à frotter nos bites, de même tailles, mais la sienne deux fois plus large, comme du reste ses poignés, ses mains, ses pieds. Je ne sais plus trop comment il a détecté ce besoin, mais il s'en couché sur moi. Au début je trouvais cela...pesant. Mais j'étais immobilisé par les 130kg comme sous des mètres d'eau du Pacifique. Je lui fis comprendre que ça me plaisait. Il pesa plus fort, supprimant des appuis sur le lit. Il me fit "OK?" je répondis "OK." Notez la richesse des dialogues.
Au début je luttais pour respirer, mais petit à petit je prenais moins d'air. Même son barreau écrasait le mien. J'eus un sentiment de noyade, de manque d'air. Une légère panique, puis je me suis soumis à la pression, laissant s'échapper l'air. Mon cœur se mit à ralentir. J'ai plus tard appris que c'était un réflexe, le réflexe d'immersion des mammifères, qui fait ralentir le cœur dès qu'on a la tête dans l'eau. Je respirais de toutes petites goulées d'un air délicieux chargé de sueur. Je ne respirais plus que lorsque mon océan se retirait un peu, allégeant son poids en soulevant à peine sa masse, et pas à chaque fois que je l'aurais voulu. Le bien être m'envahit. J'étais plongé dans ses yeux bleus et il devait surveiller les miens pour voir où j'en étais. De temps en temps il refusait de me donner mon air. Je n'avais droit qu'à celui que sa bouche relâchait dans la mienne. J'étais dans une sorte de narcose des profondeurs, délicieusement bien, totalement confiant. Il se coucha près de moi et je me mis a le téter comme un bébé, puis respirer ses aisselles. Il me sourit en bon professionnel, saisit ma bite sans la branler, mais juste en l'écrasant comme il l'avait fait avec tout mon corps. La douleur m'envahit et sa grosse main faisait varier la pression de douce à insupportable. J'ai joui.
Je l'ai raccompagné jusqu'à sa moto, repassant devant la réception qui avait toujours la bouche ouverte. Je saluais son départ puis je rentrais. Le directeur m'attendait pour me faire respectueusement remarquer que les visiteurs n'étaient pas admis. Je fis semblant de ne rien comprendre et il abandonna. Pour le reste du séjour j'avais une cote d'enfer avec les réceptionnistes. Je pense que j'ai dû contribuer au renforcement de l'idée américaine que les Français sont diaboliques, même ceux qui n'en ont pas du tout l'air.
Brave
hbrave@proton.me