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Agriculteur | S15 Joris

8 | Cette odeur de cul – Le récit de Jérôme

Je soulève mon rein, écarte une cuisse, pèse d’une main sur la tête de Joris et je sens sa langue humide s’agiter dans la broussaille de ma raie qui crisse, sa pointe aiguisée et fraîche vient soudain effleurer ma rosette.

C’est un électrochoc, violent.

Mais délicieux. Un frisson glacé qui court le long de mon échine et qui part ou qui conduit à ma pastille qui, soudain devenue centrale, palpite, s’échauffe, réclame.

Je roule sur le dos, fesses relevées, cuisses écartées, genoux aux épaules et je dirige maintenant fermement sa tête à deux mains.

- "Bouffe-moi le cul, Joris."

Sa langue, ce merveilleux muscle incroyablement polyvalent, déploie alors ses talents de danseuse étoile ; tantôt large et lourde, lestée de plomb et chargée de salive, soudain papillon léger qui frôle et butine pour devenir serpentine et indiscrète, frétillant à ma porte. J'ai capté ses yeux ronds comme étonnés lorsqu'il les relève dans les miens et je l'attire à moi. Pour l'embrasser, retrouver mon propre goût musqué sur sa langue, et lui glisser à mi-voix :

- "A toi, maintenant."

Il reste immobile quelques secondes, puis, brusquement, s'active, se retourne, fouille. Le latex claque et il revient, se penche sur moi qui l'attend sur le dos, bras et jambes relevés comme ceux du nouveau-né de la crèche. En appui sur un bras, il me regarde mais ses yeux sont absents, fixes, comme s'il était totalement concentré sur ce qu’il entreprend, sur sa main grasse de gel qui remonte ma raie, sur son doigt qui m’explore, sur sa bite maintenant qu’il guide, loge, replace …

Je l’ai sauvagement aspiré en moi d’un seul trait et j’ai vu ses yeux s’écarquiller d’abord pour se réjouir alors qu’il se lance aussitôt dans une série de martellements mécaniques et un peu précipités.

Ah, Julien ! J’ai eu le sentiment de l’avoir dépucelé. Il s’est soudain affalé sur moi dans une succession d’écrasements et de sursauts accompagnés de râles d’expiration et je l’ai bercé, ému.

Puis, rapidement, l’inconfort du sol me ramène à d’autres pensées, moins … charitables car mes mains courent dans son dos jusqu’à l’évasement de sa taille et, de réconfortantes, elles se font douces et enjôleuses ... Je perçois nettement qu’il frissonne. Alors je lance une perche.

- « Et maintenant, Joris ? Une toilette et je te ramène, ou ... »

Il se soulève sur un coude et me regarde, un sourire en coin.

- « Ça ne te dérange pas si on nous voit arriver ensemble au boulot demain matin ? »

Non, ça ne me dérange pas, ça ne m’importe « plus », pour dire vrai. Qu’on pense de moi ce que l’on voudra ! Que l’on suppute, que l’on imagine, désormais, je m’en fiche. Je vis.

Mon bras entoure sa taille et ma main glisse sur sa fesse. Je jurerais qu’à ce moment, il s’est cambré pour que l’extrémité de mes doigts vienne effleurer le plissé de son anus palpitant comme un appel.

- « Ouste, garçon, à la toilette ! »

Mais il se pelotonne et m’immobilise sous son poids.

- « Mmm, moi j’aime bien cette odeur de cul qui flotte autour de nous. »

Dans une énergique mobilisation, je réussis à la fois à nouer ma langue à la sienne et à pousser deux phalanges dans cet étui soyeux et souple qui m’est promis. Nous roulons sur le sol et il soulève sa cuisse pour que mes doigts le fasse reluire plus aisément.

J’ai dû trouver le cœur de cible car il se raidit dans un long gémissement, serrant les paupières, retroussant ses babines. Je me fige, il rouvre des yeux, grands comme un ciel pur et sans nuages, droit dans les miens. Sa main vient explorer à l’aveugle, remonte ma cuisse et s’empare de ma queue bandée. Sans ne lâcher ni la prise de sa main ni l’emprise de son regard, il s’accroupit quand je m’agenouille. Il se rassemble comme en prière, pivote à mon côté, bascule et sa bouche absorbe mon braquemart, lentement, religieusement.

J’ai relevé mon menton au plafond dans une inspiration vitale pour échapper à la suffocation et mes mains se posent, l’une sur ses cheveux, l’autre sur son dos. Mais celle-ci ne s’attarde pas. Après un trait de salive dans ma paume, elle replonge entre ses rondeurs, deux doigts tendus pour l’éperonner, répondre à sa pipe à armes égales.

Mais ce salaud infiltre ses doigts qui trouvent mon fion et qui le percent. Bingo !

Putain, Julien, je suis sucé et doigté à la fois, j’adore ! J’ai cru avoir vendu mon âme, les yeux me sortent de la tête, je rugis.

- « Joris, je vais t’éclater le cul. »

Je farfouille, m’équipe, me redresse. Il est toujours en prière mais il a relevé son bassin, collé ses épaules au sol, le visage de profil et je cingle ses fesses exposées de deux ou trois coups de mon gourdin puis je l’enjambe, encadrant son postérieur de mes genoux. Je relève mon cul, ma main tâtonne, positionne mon gland à l’entrée de son conduit et, après deux ou trois courtes oscillations pour m’ajuster, je retombe comme un pendule, avec l’énergie de toute ma masse, et je l’enfile comme un sapeur. Il a éructé sous la pression mais il trouve l’audace de réclamer.

- « Encore. »

Exactement l’encouragement que j’attendais et je ne vais pas attendre de me l’entendre dire une seconde fois !

Les doigts imprimés dans ses chairs laiteuses, j’amorce un balancement en continu puis, rapidement, je le mitraille sans état d’âme. Sans pause, tel un lapin. Il tend les bras pour s’opposer à mes poussées avec son bon gros cul qui encaisse si bien, ses fesses élastiques sur lesquelles je rebondis mais qui reviennent à moi sans relâche, son conduit exactement ajusté à ma queue bandée. Elle, elle a déjà tiré une première bordée dans l’urgence alors, maintenant, elle s’entraîne calmement pour le limage de fond, mécanique, obstinée …

Ses bras cèdent une première fois puis se retendent. Il a gémi. A peine, mais cette plainte tout juste audible a renforcé ma détermination à le ramoner sans faiblesse, jusqu’à ce qu’il demande grâce, que les vertus de ma bite de fer l’envoient au septième ciel.

Il retombe, sur ses coudes, il halète et je sens qu’il ne résiste que faiblement, il encaisse chacune de mes bourrades avec un bruit de gorge, son corps se fait flasque. Il capitule.

Soudain, un spasme le parcourt, immédiatement suivi d’un deuxième et je me plante en lui avec l’énergie que donne l’imminence de la satisfaction. Las, à mon tour, je peux laisser monter le plaisir puisqu’il est déjà secoué par le sien, frissonne entre mes bras qui le soutiennent. Sur un ultime coup de rein, un flash m’étourdit et nous nous écrasons au sol, l’un sur l’autre, membres emmêlés, souffles courts, hagards.

Je roule sur le dos et la vive lueur de l’ampoule nue, au-dessus de moi, m’éblouit. Je ris.

- « Je manque à tous mes principes de bonne éducation ! J’aurais dû commencer par t’offrir un verre … C’est un peu tard, non ? Viens. »

Mais c’est dans ma chambre que je l’ai entraîné, je me suis jeté sur le lit, j’ai calé mon dos avec un oreiller, attendant qu’il me rejoigne.

A son tour, il roule sur le matelas et, allongé sur le ventre, vient se serrer contre moi. Ses doigts se perdent dans la toison de mon ventre. Je me redresse sur un coude et me penche en le surplombant, lui dont j’aperçois un œil, de profil. Ma main libre vient caresser son dos.

- « Dis-moi, Joris, ce soir, tu n’es plus -et je m’en réjouis- tout à fait le même que celui de nos fredaines aux Chênaies, tu m’entreprends, tu m’embrasses, tu me montres ta bite …

Que t’arrive-t-il ? »

Il me jette un œil rapide, rassemble ses bras sous lui pour soulever son torse et retourne posément sa tête de l’autre côté puis s’allonge à nouveau calmement sur le lit. L’extrémité de mes doigts balaie le long de sa colonne avec légèreté .

- « Je n’aime pas embrasser les mecs que je ne connais pas, ça me préserve. »

Ma main s’est posée franchement sur son dos, enveloppante et rassurante. Je ne dis pas un mot, laissant s’installer un silence qui l’invite à la confidence ; j’attends de savoir s’il souhaite m’en dire plus.

Amical72

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