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Premier épisode

Agriculteur | S18 Me retrouver

2 | Me blottir – Le récit de Julien.

Lecourt avait réservé une chambre dans une charmante auberge, en ville.

- "Comme d'habitude, monsieur?"

Après que Lecourt ait silencieusement marqué son assentiment du menton, la réceptionniste se tourne vers moi avec un large sourire. Loin de ces oeillades impersonnelles qui nous font nous sentir transparents, j'aime son regard franc qui se pose sur moi, il personnalise l'attention portée au client. Elle sait pertinemment que Lecourt est marié et que lui et moi allons partager ce même lit, celui où il dort "d'habitude", pourtant, je ne relève aucune réticence dans son attitude, uniquement de l'affabilité chaleureuse. Sans afficher de jugement.

Les temps ont, et c'est heureux, bien changé.

-"Bienvenue, messieurs."

C'est un établissement confortable mais sans luxe inutile et tapageur, la sobriété de bon aloi qui y règne contribue au confort de ceux qui le fréquentent et je reconnais ici le goût de Lecourt.

Comme il n'est pas encore l'heure de dîner, en hommes d'extérieur, nous allons nous promener le long de la rivière, sur le chemin de halage ombragé par d'imposants platanes. Nos bavardages roulent sur ce qui fonde notre quotidien : l'achat d'un matériel, l'état des cultures, la cote des céréales, des petits riens aussi, qui illustrent notre modus vivendi, des discussions argumentées, parfois disputées qu'une écoute attentive transforme en échanges fructueux.

Je m'aperçois que Lecourt me pique, qu'il s'amuse à me pousser dans mes retranchements ; l'oeil pétillant, il jubile du réveil de ma pugnacité et exprime tout de go sa satisfaction :

- "Ah, je retrouve Julien !"

La table est classique et familiale dans l'attention portée aux désirs de chaque client à qui est laissé individuellement le choix des plats mais également de leur garniture, en fonction du marché. Pour accompagner ma viande rouge servie saignante, délaissant la salade verte, j'opte pour une jardinière mêlant céleri rave et carottes nouvelles quand Lecourt choisit les navets primeurs dont il goûte particulièrement la légère amertume.

Mais Catherine, la pétulante patronne qui, après la réception assure maintenant le service, n'a pas annoncé ce qui, apparemment, participe de la signature habituelle du chef : de délicieuses pommes de terre sautées "en robe des champs" ; parfumées d'ail et de persil, leur peau est croustillante mais l'intérieur, brûlant, reste fondant à souhait.

Je l'avoue, je m'en régale au-delà du raisonnable sous l'oeil rigolard de Lecourt et à la satisfaction du chef qui fait son tour de salle et semble regarder ma gloutonnerie comme la juste récompence du dévouement roboratif qu'il porte à sa clientèle.

La bouteille que nous a conseillée Catherine emporte tous mes suffrages ; ce rouge du Languedoc est riche sans être lourd, aromatique sans être entêtant et, bien que jeune, ses tanins sont fondus en une bouche soyeuse. De plus, son tarif est plus que raisonnable et je l'en félicite.

Comme elle me remercie de ce qu'elle entend à raison comme un compliment, ses façons sont si simples, si naturelles que je me risque à l'interroger sur quelque chose qui a attiré mon oeil dans le hall : la présence d'un fanion "rainbow flag" planté dans un bouquet. Avec un grand sourire, elle désigne une série de photographies encadrées et alignées verticalement sur un mur proche. On y voit deux jeunes hommes souriants dans un champ de tournesols épanouis ; ils prennent des poses, jouant en miroir avec les fleurs, face à l'objectif.

- "Ce sont nos deux fils ; à droite, Jérémie, le cadet, est gay.

Il nous a proposé de rencontrer les parents de Léo, le premier petit ami qu'il nous a présenté mais une fois réunis, nous, les deux couples de parents qui ne nous connaissions pas, ils se sont éclipsés au prétexte que nous avions des tas de choses à nous dire entre adultes. Un peu embarrassés mais captifs de notre courtoisie, nous avons engagé la conversation, parlant du seul sujet que nous savions nous rapprocher : nos enfants.

Rapidement, nous avons découvert que nous partagions les mêmes inquiètudes pour nos fils : comment allaient-ils construire leur vie avec cette sexualité qui, en les distinguant, pouvait les stigmatiser, les exposer à des rejets, des violences ? Nous en étions là de nos interrogations quand ils sont reparus pour, en partie, nous rassurer ; l'un comme l'autre, chacun avait un projet de vie bien arrêté et Jérémie, pour ne parler que de lui, est devenu chef de rang ; il travaille désormais dans un établissement prestigieux à l'étranger où il a rencontré quelqu'un qui partage sa vie.

Alors, en souvenir de l'apaisement que nous a apporté cette soirée, de la liberté de parole que nous y avons conquise, nous avons décidé d'indiquer par ce signe discret, mais éloquent pour qui est concerné, que, de notre point de vue de parents, nous sommes ouverts à la discussion avec tous ceux qui sont confrontés à cette situation : découvrir qu'un de nos enfants est gay bouscule toutes les projets qu'on avait formés pour lui. L'ignorance et l'incompréhesion peuvent causer tant de drames dans les familles, parfois jusqu'au rejet. Alors, si nous pouvons tenter d'en éviter certains, simplement en restant disponibles à l'autre ...

Voilà, messieurs! Et maintenant est-ce qu'un digestif vous ferait plaisir ?"

Cette femme rayonne d'une si évidente force simple et tranquille que j'en reste admiratif, la présence de Lecourt me cantonne cependant dans une discrétion qui ménage les non-dits dont il a fait sa gouverne mais je ne peux retenir une mimique d'encouragement en soutien à laquelle elle répond d'un simple sourire, radieux mais sans insister. Toujours le tact de cet effacement qui permet à chaque client d'opter pour l'attitude qui lui convient.

Pour autant que celà nous apparaisse lisiblement dés l'enfance, rien, dans nos cultures, aucun exemple, aucune fable, aucun conte n'indique comment nous construire ni même n'évoque l'éventualité d'être gay. Le réaliser implique une difficile rebellion contre un ordre établi comme seul naturel ... puisqu'aucune alternative n'est présentée.

Cependant, il en est de même pour les familles. Tous les parents font des projections sur leurs enfants à partir de leurs propres valeurs et références et bien peu doivent envisager la possibilité que cet enfant puisse être ... simplement différent d'eux.

Offrir ainsi un signal d'ouverture est donc une planche de survie pour nombre d'entre elles, désorientées, et autant d'adolescents qui, sans celà, n'auront d'autres recours que des sources d'origine incertaine. Or elles pourront se révèler dangereuses, intéressées voire prédatrices, les conduire à des impasses, à des renoncements, à des échecs. Ou pire. L'absence de références homosexuelles à la fois proches et acceptables ajoute une difficulté à l'émancipation.

Chacun de nous se doit, du moins pour celles et ceux d'entre nous qui s'assument comme tel, de rester droit ; pas besoin de spotlights ni de proclamation, celles et ceux que la question taraude n'auront aucun mal à nous repérer pour, s'ils le souhaitent, nous questionner ... ou nous honnir s'ils en sont encore à se rejeter eux-mêmes.

Après un moment plaisant passé à cette table, nous rejoignons la chambre. Lecourt entre le premier dans la salle d'eau et quand j'en sors à mon tour, la chambre est silencieuse et les lumières éteintes. Je me glisse subrepticement sous la couette et, aussitôt, il se retourne et se rapproche. Un de ses bras veut se glisser sous ma nuque, l'autre soulève la couette pour entourer mon torse.

Mais ses deux mains s'emmêlent dans le tee-shirt flottant que j'ai enfilé en carapace après ma toilette et elles se bloquent, comme des dauphins, entravés par les filets de pêche, se noient.

Les yeux grands ouverts dans le noir, je déglutis et me relève d'un bloc, assis, cassé en deux. Me faisant violence, j'arrache vivement la protection illusoire qu'offre le vêtement en coton et, soudain frissonnant, me précipite dans les bras de Lecourt qui m'accueille avec un murmure d'encouragement, me retourne dos à lui et m'attire, me love contre lui dans sa chaleur, contre sa peau, ses poils- nous formons une paire de cuillers exactement encastrées-, il m'entoure, me presse, m'enveloppe.

Une vague d'émotion me submerge et serre ma gorge ; comme une mue, une peau morte, les dernières adhérences de ma tristesse se détachent de moi pour rejoindre le rayon des souvenirs et je me vois, dépouillé de l'armure censée me protéger, nu et vulnérable, la chair encore à vif par places, blotti dans le berceau de ses bras qui est ma maison depuis si longtemps. Lecourt me pique le cou de quelques petits bisous râpeux puis, dans un élan me serre plus étroitement encore.

Je n'ai pu réprimer un vif sursaut qui a soudain décollé nos peaux. Il rit doucement.

- "Tu vois Julien, tu le fais encore bander, ton vieux patron ! Sans même rien faire pour l'y encourager."

Ses bras m'entourent et il me berce imperceptiblement, puis il reprend, sur un ton enjoué.

- " En ma qualité de sexagénaire, je suis d'ailleurs assez fier de ces élans de verdeur mais avec la sagesse qui accompagne cet âge, cette satisfaction peut suffir à me combler sans rien avoir à exiger de plus. Il est loin le temps où l'urgence nous précipitait dans la grangette ! Je me souviens très précisément de tes effeuillages d'alors ..."

Je ne peux réprimer un sourire avant de m'abandonner à son contact, à sa douceur tranquille et teintée de paisible mélancolie ; je me blottis plus étroitement contre lui, maintenant détendu, confiant, attendri. Nos mains nous caressent ainsi qu'on apaise un enfant en consolant son chagrin, qu'on lui raconte une histoire édifiante, qu'on convoque des souvenirs heureux, qu'on entretient la flamme dansante du foyer ; puis chacun se perd dans ses douces pensées.

Je me suis endormi.

Amical72

amical072@gmail.com

"si des fois tu m'aimerais plus je crois bien que j'mourirais" le pudique Jean Yanne et sa gouaille font merveille pour interprèter "si tu t'en irais"

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